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chez mammilou
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6 juillet 2009

Souvenirs, souvenirs!

Le temps des vacances est arrivé et avec lui des souvenirs du passé ressurgissent.

Un de mes souvenirs de vacances le plus fort remonte à 1972! (oups!ça fait un bail!)

J'avais 19 ans, je terminais ma première année d'école normale d'institutrices à Paris où j'étais payée (1200 francs par mois je me souviens!). Du coup j'avais décidé de m'offrir un stage de poterie, 15 jours en juillet (j' avais fait de la poterie pendant 3 ans dans mon lycée hors temps scolaire et c'était devenu une passion) dans l'Aveyron (à Montbazens) et pour la première fois je partais toute seule en vacances; enfin presque puisque une copine  de Lycée (enfin je crois car je ne me souviens plus vraiment d'où je la connaissais) s'était inscrite au même stage et nous avons fait le voyage aller en train ensemble.

poterie

deux photos prises pendant le stage que ma maman a retrouvée et m'a scannée

Une fois le stage terminé (un stage d'ailleurs super) je devais rejoindre ma famille dans les Hautes Alpes!

Pas facile la traversée Montbazens-Gap en train!

Une des participants qui regagnait Marseille en voiture me proposa gentiment de m'emmener avec elle et de me déposer à la gare d'où je pouvais prendre ensuite un autorail direct pour Gap!

Je me suis donc retrouvée seule à la gare Saint Charles à Marseille avec au moins 2h (peut-être plus) d'attente, un dimanche sans argent en poche, juste de quoi mettre mes bagages plutôt encombrants (car je rapportais pas mal de poteries que j'avais réalisées) à la consigne, les banques fermées et pas de cartes bancaires (à l'époque ça n'existait pas)

Le problème dans les gares c'est qu'il n'y a pas que des gens qui viennent pour prendre un train (c'était déjà le cas il y a 37 ans)!! Du coup à peine assise sur un banc avec un bouquin j'ai été abordée par un individu qui n'avait rien d'un voyageur! Comme j'étais plutôt timide et très trouillarde, j'ai décidé de partir marcher dans cette ville que je ne connaissais pas du tout pour passer le temps et surtout sortir de cette gare!

Timide, trouillarde et sans aucun sens de l'orientation c'était mal parti! Une seule solution aller droit devant moi le plus loin possible sans jamais tourner à gauche ou à droite de peur de ne pas retrouver mon chemin.

Il faisait super chaud mais je n'avais pas de quoi me payer à boire et comme j'avançais d'un bon pas pour faire croire que je connaissais Marseille comme ma poche, je me suis vite retrouvée sur le port*. Pas question de m'éloigner de ma ligne droite; j'ai donc fait demi tour et je suis remontée jusqu'à la gare!

Heureusement l'heure du départ de mon train approchait, j'ai donc récupéré mes bagages et je me suis précipitée vers l'autorail qui s'était enfin rangé le long du quai.

En montant précipitamment dans le wagon j'ai accroché avec la canne de mon porte bagages à roulettes (à l'époque les valises à roulettes intégrées n'existaient pas) la poche du pantalon d'un monsieur qui m'a alors dit en riant:"vous voulez m'emmener avec vous?" Il n'a pas dû comprendre pourquoi je lui répondais d'un air terrorisé:" Oh! non!!!!"

Pas de places réservées dans les autorails alors savez vous à coté de qui j'ai choisi de m'asseoir?

Non vous ne trouvez pas!

A coté de deux religieuses en me disant que là au moins je ne risquais plus rien:-)!!!

Aujourd'hui quand je vois les jeunes partir à l'autre bout du monde sans aucun problème ou aucune appréhension (enfin peut-être un petit peu quand même) je me dis que les temps ont changé et qu'ils ont bien de la chance d'être si débrouillards.

Tiens par exemple je pense à Fiston qui à l'heure qu'il est doit être à Las Végas! Il est parti tout seul vendredi matin de Trondheim direction Chicago pour rejoindre sa copine qui assistait à une conférence (elle était partie 5 jours avant lui), via Oslo et Londres. Samedi ils ont assisté à la fête Nationale et dimanche ils se sont envolés pour Las Végas. De là ils vont aller visiter en voiture de location les grands parcs, San Francisco et revenir à Las Végas pour reprendre l'avion pour la Norvège!

Chapeau! Je suis pleine d'admiration!

  Et vous avez vous un souvenir de vacances qui vous a marqué?

Bonne semaine!

*En fait en regardant un plan de Marseille j'ai quand même dû tourner une fois à droite sinon je ne me serais pas retrouvée sur la cannebière!

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Commentaires
M
luysy: peut-être un peu;-)!<br /> Gaufrette: oh! que oui!
G
j'adore ce billet trop drôle<br /> les cartes bleues et les tirettes qui vont avec nous ont considérablement changé la vie !
L
c´est bein vrai ça !!! moi aussi je plongeais mon nez dans mes cours lors des trajets en bus (Rillieux la Pape - Lyon), guettant les sièges vides à côté des mamies,mamans et autre dames...<br /> Une mammilou déjâ artiste !!!
M
kahlan:j'imagine que tu ne laisseras pas ta fille le faire non plus;-)! Je parle du stop!<br /> lakevio: je n'aurais pas du tout aimé être à ta place!
L
Mon Dieu ! En te lisant je me suis retrouvée au temps de mes études à... Lyon ! Chaque fin de semaine je prenais aussi l'autorail pour rentrer chez mes parents à Clermont! 3 heures de trajet pour 129 kilomètres!!! 3 heures souvent en compagnie de conscrits ou, pire!, des bidasses emplis comme une outre parce que c'était la quille! Alors, crois-moi, les bonnes soeurs, je les cherchais aussi!!!<br /> <br /> Je me rappelle d'une anecdote... Installée, le nez plongé dans mes cours pour faire la fille bas-bleu, pas drôle, à ne pas déranger, j'entends monter un groupe de garçons qui avaient terminé leurs "trois jours"... Ils parlaient beaucoup de quelqu'un..." Elle est arrivée et j'ai cru que c'était l'assistante sociale"... "Je me demandais ce qu'elle venait faire là..." Et puis, tout se tait. Je sens comme un malaise chez les gars. Je lève le nez et je vois une fille s'installer un peu plus loin. Mais quelque chose accroche mon regard... Elle a de grandes mains, de grands pieds, une mâchoire un peu carrée... En fait, c'était un garçon travesti, habillé en fille sans doute pour se faire réformer ! Parce qu'à l'époque, il fallait un bon motif pour oser une chose pareille !...<br /> <br /> Sinon, comme toi, je suis admirative devant le courage et la volonté de tous ces jeunes partis seuls à l'aventure. J'osais à peine faire du stop seule!
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