Ils étaient "trois-petits" enfants....
....qui aimaient beaucoup leur grand-père et que leur grand-père aimait beaucoup!
Il faut dire que ces trois "petits-enfants" lorsqu'ils étaient petits avaient vécu 9 ans dans la maison de leurs grands parents. Et même si la maison était partagée en deux appartements indépendants, forcément souvent, les trois "petits enfants" allaient se "réfugier" chez leurs grands parents quand ils estimaient que leurs parents ne s'occupaient pas assez bien d'eux:-)! Un escalier à grimper et le tour était joué. Alors bien évidemment au fil de ces 9 années des liens privilégiés se sont créés entre ces trois "petits enfants" et leurs grands parents.
Ils étaient trois "petits-enfants" qui ont été très affectés par le départ de leur papy. Chacun a exprimé son chagrin a sa façon mais a montré combien était grand l'attachement qu'il avait pour lui!
Ensemble par mails interposés (Fiston hélas en vacances en Turquie n'a pas pu être là jeudi dernier et Fillecadette n'est arrivé que la veille des obsèques) ils ont élaboré un texte que l'ainée des trois (Filleainée) a lu au début de la cérémonie. Un texte dans lequel ils s'adressaient directement à leur grand-père en évoquant ce qu'il représentait pour eux et quelques souvenirs de leur enfance qui sont restés gravés dans leur mémoire. En voici quelques extraits:
"Cela fait quelques temps que nous redoutions ce moment. Redoutions, parce que nous savions que nous allions devoir nous passer de toi. Mais nous savions aussi qu’il nous fallait accepter ce départ.
.......Sois rassuré aussi, nous prendrons soin de Mamie, à qui, j’en suis sûre, tu voudrais que l’on rende hommage....
....Nous avons tous les 3 eu la chance de grandir à tes côtés. Comme le dit mon frère : « Dis leur que je garderai toujours en mémoire l’image de mon grand-père, joyeux, vif, intelligent, et drôle ».....
....Et puis il y a surtout tous ces petits moments de vie, les plus précieux, quand tu rabattais le couvercle de la boîte orange de biscuits secs sur les doigts de ma soeur* en lui disant « Mais, qui t’as permis… », puis « Tiens, tu as droit à çà » en lui en tendant une miette, les mots croisés que tu lui expliquais, ses parties de Mémory où elle trichait tant, mais qu’elle te faisait marcher au doigt et à l’œil en t’appelant « YenYen » ; le camembert que tu oubliais volontairement pour qu’il soit « bien coulant » et les verres de vin pris avec "mon frère"* le mardi midi, avant ses rendez-vous clients, ou le chocolat à l’orange que vous mangiez avec le café devant Pyramide ; les soirs où, plus petit, il montait les escaliers à Voiron pour aller demander un ballon gonflable caché dans l’armoire à canevas du salon, la porte des « waters »** que tu nous reprochais si souvent d'oublier de fermer, ton coup de fil à un journaliste pour mon bac ou encore lorsque tu m’accompagnais à l’école, toute petite, pour ma première rentrée.
Ces souvenirs, ces moments, Papi nous continuerons à les faire vivre. Pour Petitbilou*, pour Minibilou*, et pour tous tes futurs arrières petits-enfants. C’est un peu de nous qui part avec toi aujourd’hui, mais c’est surtout un peu de toi qui continue le chemin avec nous."
*prénoms supprimés volontairement
**mot employé par mon papa pour désigner les toilettes
A la fin de ce texte ils concluaient qu'ils étaient fiers d'être ses petits-enfants mais je suis sûre que là-haut il est un papy qui est très fier aussi d'être le grand-père de ces trois "petits-enfants" là.
Moi aussi je suis fière d'être leur maman!
Les trois petits-enfants en 1985!